Tout commence par un rêve.
Sans rêve, pas de vision. Sans vision, pas de direction.
Il y a quelques semaines, lors d’une séance de préparation mentale, j’accompagnais un athlète en grande difficulté.
Il était loin de ses objectifs, frustré, démotivé, presque résigné.
Je lui ai dit calmement :
« Tu dois t’autoriser à rêver. »
Il m’a regardé droit dans les yeux et m’a répondu, presque agacé :
« Rêver ? C’est des conneries. Ce n’est pas ça qui va me faire performer. »
Je lui ai alors expliqué que le rêve n’est pas une garantie de performance, mais qu’il est un moteur.
Sans rêve, pas de vision. Sans vision, pas d’élan pour avancer, s’entraîner, persévérer et se relever après les échecs.
Pourquoi rêver est essentiel
1. Un rêve donne une direction
Un rêve, ce n’est pas juste une idée en l’air.
C’est une boussole. Même si on ne l’atteint pas totalement, il nous aide à garder le cap, à rester concentré sur ce qui compte vraiment.
2. Un moteur d’énergie
S’autoriser à rêver déclenche une motivation profonde.
On ne s’entraîne plus seulement pour « performer », mais pour accomplir quelque chose de plus grand, quelque chose qui dépasse le quotidien.
3. Ouvrir le champ des possibles
Sans rêve, on reste prisonnier de ses limites.
Le rêve élargit le champ des possibles et nous pousse à oser des actions qu’on n’aurait jamais imaginées.
4. Accepter les échecs comme des étapes
Regardez Martin Luther King.
Son rêve d’une Amérique libre n’est pas encore totalement réalisé. Mais sans cette vision, il n’aurait jamais inspiré des millions de personnes ni provoqué des avancées historiques.
Ou pensez à Nelson Mandela, qui a passé des années en prison sans jamais abandonner sa vision.
Et puis il y a Michael Jordan.
À ses débuts, il a été écarté de son équipe de basket au lycée. Beaucoup auraient abandonné. Mais lui, il a nourri son rêve.
« J’ai raté plus de 9 000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour le tir de la victoire… et j’ai raté. C’est pour ça que j’ai réussi. »
Son rêve, associé à un travail acharné, a fait de lui une légende.
Ou encore J.K. Rowling. Avant que le monde ne connaisse Harry Potter, elle était au chômage, refusée par 12 maisons d’édition. Mais elle avait ce rêve : raconter une histoire qui toucherait le cœur des gens. Sa persévérance a transformé ce rêve en une saga littéraire qui a marqué des générations.
Pourquoi il est difficile de rêver
Si certains sportifs, comme cet athlète que j’accompagne, rejettent l’idée de rêver, ce n’est pas par hasard :
- La peur de l’échec : « Si je rêve trop grand et que j’échoue, je souffrirai. »
- Une perte de confiance : être loin de ses objectifs peut faire oublier ses forces.
- Des expériences passées douloureuses : des échecs qui poussent à rester dans une zone de confort où l’on pense être « en sécurité ».
Transformer le rêve en plan d’action
Un rêve reste un rêve… jusqu’à ce qu’il devienne une vision claire accompagnée d’un plan concret.
C’est là que la préparation mentale prend tout son sens :
- Clarifier ce que l’on veut vraiment
- Décomposer le rêve en objectifs atteignables
- Travailler sur le mental, la concentration et la résilience
- Utiliser des outils comme la visualisation pour nourrir ce rêve au quotidien
Conclusion : osez rêver
Rêver ne garantit pas d’atteindre tous ses objectifs.
Mais ne pas rêver, c’est se priver d’un moteur essentiel.
Le rêve donne un sens, une énergie, une direction.
Dans mon travail de préparateur mental, j’accompagne les sportifs à réconcilier leurs rêves avec la réalité, à bâtir des stratégies solides et à avancer, pas à pas, vers ce qui compte le plus pour eux.
Alors, quel que soit ton niveau, quel que soit ton parcours :
Autorise-toi à rêver.